DES RACINES POUR AVOIR DES AILES

 DES RACINES POUR AVOIR DES AILES.

Avril 2023



Bonjour, nous sommes des étudiants de français de 2ème année de Bachillerato de l’IES Maestre de Calatrava (Ciudad Real). Nos prénoms sont Claudia, Virginia, Víctor, Alberto, Paula et Lucía. Sur la photo il y a aussi Ángel, le professeur qui est en stage cette année dans notre lycée. 


Pour la deuxième fois nous avons voulu participer dans le journal du lycée et cette fois-ci nous avons fait un reportage sur les étudiants immigrants dans notre établissement scolaire. C’est un sujet qui est apparu dans la matière que nous étudions et qui nous a donné envie d’en savoir plus sur la réalité qui nous entoure. 


Pour mener à bien cet article nous avons envisagé le thème sous des perspectives différentes et c’est pour cela que notre reportage est composé de trois parties bien définies. En premier lieu, nous nous sommes penchés sur  l' information quantitative grâce aux données que le lycée nous a apportées; après, nous avons réalisé une enquête pour connaître les opinions des étudiants sur l’immigration;  nous avons analysé ces résultat et finalement, nous avons interviewé quelques étudiants avec des racines dans d'autres pays, afin de connaître leurs témoignages et leurs expériences. 


Notre objectif a été de traiter le sujet de l’immigration depuis une perspective objective, avec un maximum de respect envers ce phénomène dont on parle souvent mais qui est assez banalisé la plupart du temps. Comme étudiants dans la dernière année de notre séjour dans l’IES Maestre de Calatrava, nous avons entendu plein de fois pendant ces années des commentaires sur le grand nombre

d’étrangers qui le fréquentent. Avec cette étude nous voulons vérifier la véracité de ces affirmations. Nous vous invitons à lire ce travail et à découvrir la réalité de notre lycée.


 6,7 % d’étudiants étrangers.

ALBERTO ET VICTOR.


La quantité d'étudiants de l’IES Maestre de Calatrava qui sont venus d’autres pays et leur pourcentage en comparaison avec le total de l'école est très basse. Dans notre lycée il y a 1.700 étudiants et parmi eux uniquement 115 sont des étudiants qui ont des origines étrangères.


Avec l' information extraite des documents de la Direction du centre nous avons réalisé une étude, et ce sont les résultats définitifs: le 32% des étudiants immigrants viennent de la Roumanie. Ce groupe a été le groupe le plus nombreux de cette étude, suivi par les étudiants d’origine marocaine, le 14%, les vénézuéliens le 7% et par les colombiens le 6%.


Les autres pays qui apportent à ce groupe sont l’Équateur, le Paraguay et le Pérou (5 personnes), la Syrie et l’Ukraine (4 personnes), et l'Argentine, El Salvador, Honduras et le Royaume-Uni (2 personnes).


Le reste des pays, présents dans le graphique, uniquement ont un représentant dans ce groupe d’immigrants qui a 115 personnes au total et qui constitue le 6,7% de tous les étudiants.





Création et réalisation d’enquêtes sur Google Forms.   

CLAUDIA ET VIRGINIA.


Voici ce qui a été la partie la plus difficile de notre reportage. Nous avons créé deux questionnaires 

sur l’application Google Forms et nous avons fait appel à la participation de tous les membres de 

la communauté éducative via Internet pour y répondre. Le premier questionnaire s’adresse à des 

personnes espagnoles et le deuxième à des personnes d’origine étrangère. Cependant, nous 

avons eu quelques difficultés comme le manque de participation dans l’enquête, puisque sur les 

115 étudiants immigrants, seulement 25 étudiants environ ont répondu au questionnaire. Est-ce 

dû à son manque d'attachement?  Est-ce qu’ils ne se sentent pas concernés? Ou est-ce qu'ils 

se sentent dis´criminés? 

De ce fait, nous allons tirer quelques conclusions dans la partie finale de notre article, 

mais maintenant nous allons passer à l’analyse des résultats.


https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdIA87nlRMphn6_7oOQNF1xDLooSsoogZYhjS2oKX

-SU_Q41Q/formResponse



Analyse des données.



Dans ce graphique, nous pouvons voir le pourcentage d'étudiants espagnols et étrangers ou d'origine étrangère du lycée. Bien que la grande majorité d'entre eux soient espagnols avec plus de 80% nous avons 10% d'étrangers ou d'origines étrangères.



Bien que dans le graphique ci-dessus le pourcentage d'étudiants étrangers soit bien inférieur à ce que l'on pourrait  penser, le pourcentage d'étudiants des différentes filières qui ont des amis d'autres pays est proche de 85%. On peut voir de cette manière la grande diversité culturelle qui peut être obtenue grâce à ces liens.

Comme dans le graphique précédent, nous pouvons voir le pourcentage de personnes qui ayant des amis étrangers, il s’agit des amis qu’ils ont au lycée. Comme vous pouvez le voir, le chiffre a diminué de 23,1% par rapport au précédent.



Comme dans les deux graphiques précédents, nous leur avons demandé s’ils avaient des amis étrangers, mais dans ce cas, nous avons décidé de spécifier par camarades de classe, de sorte que de cette façon, nous pouvons voir si le chiffre variait beaucoup entre oui ou non. Et comme il n’a été vu que faible de 3,8%.


Même si nous pensons qu’ils s’adaptent bien en général, vraiment ceux qui le remarquent, ce sont eux. Qui de mieux pour le dire? Cependant, nous pouvons toujours faire des choses pour les aider. 




Grâce aux sondages et aux différents entretiens réalisés, il a été possible d'observer la grande solidarité des étudiants de ce centre, puisque beaucoup essaient de s'entraider de diverses manières. Le centre a également été d'un grand soutien pour que cela se produise, puisqu'il a ouvert des salles de classe solidaires pour ceux qui ont plus de mal à s'identifier. Ne pensez-vous pas que cela devrait 

être fait dans plus d'endroits?


Au quotidien, nous pouvons parfois voir des actes d'injustice arriver aux gens, des commentaires 

qui à première vue semblent innocents à des choses plus importantes. Et même si nous disons que 

nous ne voyons pas comment ces choses se produisent, on dit parfois que nous ne les voyons pas

pour le simple fait que nous n'avons rien fait pour les éviter. Même si au quotidien nous constatons 

que de nombreuses injustices se propagent. Devons-nous changer de mentalité ?



Ce graphique montre certaines des injustices que les étudiants voient envers leurs camarades 

de classe étrangers, ayant une diversité dans ceux-ci. Également il nous apparu intéressant 

le fait que de nombreuses personnes préfèrent ne pas partager certaines choses qu’elles ont 

vues ou vécues, celles-ci  étant marquées en blanc.


QUESTIONNAIRE 2.


En passant aux graphiques se référant aux étudiants d'origine étrangère, nous pouvons voir que 

malgré le nombre d'étudiants au lycée, les réponses n'atteignent même pas la moitié. Doit-on 

considérer qu'ils se sentent exclus ? Ou peut-être préfèrent-ils ne pas répondre aux questions en 

raison de la situation dans laquelle ils se trouvent?




Dans ce graphique, nous pouvons voir le temps que les étudiants étrangers ont passé en Espagne, 

avec 90% vivant ici depuis plus de 3 ans; de ce pourcentage 60% d'entre eux vivent ici depuis 5 ans 

ou plus. Ils sont venus en Espagne en raison de divers facteurs.




Lorsque nous avons réalisé les entretiens, bien que la quasi-totalité des personnes interrogées aient 

déclaré qu'elles ne retourneraient pas dans leur pays d'origine, en comparant les réponses à l'enquête, 

on constate que la moitié reviendrait et l'autre non.


Nous avons décidé de souligner comment ils ne sont pas seulement au centre ou leur niveau de 

satisfaction, mais aussi s’il a été facile ou non de s’adapter, et bien que principalement 46,7% aient 

dit oui, il y avait 30% qui ne voulaient pas dire oui ou non, ou qui n’étaient pas tout à fait sûrs.




Nous avons demandé à des personnes qui ont du mal à s’adapter de nous dire quel avait été le 

principal problème, et près de 80% ont répondu que le problème à adapter avait été principalement 

social, suivi par les problèmes économiques et, dans une bien moindre mesure, par les problèmes 

familiaux.




Dans ce graphique, vous pouvez voir comment du point de vue de 88% de ces étudiants 

étrangers estiment que le centre les a très bien accueillis.


On peut observer comment, malgré les difficultés d'adaptation, le degré de satisfaction,

recueilli en trois volets portant sur l'accompagnement, l'adaptation au centre et le traitement 

des enseignants, continue d'être agréablement favorable. Même avec cela, pourrions-nous 

continuer à l'améliorer ?



Aussi grâce au fait que les étudiants ont répondu à la question précédente de leur niveau de 

satisfaction, nous pouvons comparer les résultats de l’un et de l’autre, et bien que le résultat 

varie un peu d’une question à l’autre, nous pouvons voir comment 73% sont satisfaits variant 

avec la question précédente de 7%.




Dans cette question, vous pouvez voir comment près de 85% des étudiants étrangers ont 

répondu qu’ils continuent à maintenir leurs coutumes.



Dans ce graphique, on peut voir comment la coutume la plus maintenue est la gastronomie et les 

coutumes qui sont maintenues dans une moindre mesure sont les fêtes de leur culture.



LES ENTRETIENS.

PAULA ET LUCÍA





Pendant une semaine, nous avons interviewé différents élèves pour obtenir des réponses sur 

le thème de l'immigration et en savoir plus sur eux. Les étudiants qui ont participé  et qui apparaissent sur les photos sont : Darina Hassan Kataf, Nicolae Dan, Hillary Ramirez Alvarez, Smahan El Mekkioui, Taoufik Lemkyahar et Polina Myronenko.


La plupart d'entre eux sont venus en Espagne pour des raisons familiales et pour améliorer leur 

situation économique, mais Polina et Darina sont venues en Espagne en raison de la situation 

de guerre dans leur pays. Ils sont tous heureux, mais certains se sont sentis rejetés à un 

moment donné, comme Hillary : "au début, je me suis rendu compte qu'il y avait des gens qui 

pensaient que nous envahissions la place qui leur revenait de droit" et Camil : "quand je suis 

entré au lycée, les groupes étaient déjà créés en classe et j'étais celui qui était rejeté".

Tous ces étudiants conservent la gastronomie et les fêtes de leur pays d'origine, mais comme 

le dit Taoufik "j'aime aussi la gastronomie d'ici, comme la paella", ce qui leur manque le plus, 

c'est leur famille et leurs amis, mais la plupart d'entre eux ont l'intention de terminer leurs études 

en Espagne et ils ne retourneraient dans leur pays que pour le visiter, à l'exception de Camil "j'aimerais 

revenir après mes études et vivre dans mon pays". Le cas qui nous a le plus impressionnés est 

celui de Polina, une Ukrainienne qui n'est en Espagne que depuis peu de temps et qui affirme : "

Je suis venue en Espagne grâce à mon professeur de piano et je me sens à l'aise et en sécurité".

Nous avons également interrogé Eva, l'un des professeurs principaux de notre école, afin d'obtenir 

davantage d'informations sur cette question et sur le protocole à suivre avec ces étudiants. Nous

avons su que chaque établissement est autonome pour organiser l’accueil de ces étudiants mais que 

ces protocoles ne sont pas très efficaces surtout avec les étudiants qui ne parlent pas l’espagnol. 

Toutes ces interviews sont disponibles dans le lien ci-dessous.


https://classroom.google.com/c/NTQ2NTI3ODA5MzQx/p/NjAyMTc0MjU1OTQz/details





DES RACINES POUR AVOIR DES AILES?


Nous avons intitulé notre article “Des racines pour avoir des ailes” et nous avons 

suivi un itinéraire qui nous a conduit à nous interroger sur ce titre. Et la réponse 

a été oui. S’intégrer dans une société d’accueil est un défi que les migrants doivent 

relever pour garantir leur futur et leur bonheur. Mais en même temps, peut-on les exiger

d’oublier leurs racines, leur langue et leur culture pour se reconstruire? Pour nos camarades 

de lycée, nous avons constaté qu’ils se sentent assez bien accueillis et traités en général 

mais il est fondamental pour eux de garder leur mémoire et leurs racines afin de se construire 

une identité complète et complexe puisqu’ils ont été poussés à ce drame de l’immigration. 


Pour terminer l'article, nous aimerions remercier toutes les personnes qui y ont participé 

et collaboré avec nous. 
















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